En attendant son application effective prévue à l’automne ou en hiver 2014, le dispositif loi Hamon fait l’objet d’un sondage réalisé par le comparateur d’assurances Assurland sur 4 300 internautes français.
Dispositif Loi Hamon : Franche adhésion des Français
Avec 92 % de réponses positives, ce sondage souligne l’intérêt des Français à bénéficier de la liberté de résilier leur contrat d’assurance dans un délai d’un an à compter de la signature de celui-ci. D’ailleurs, 32 % des personnes interrogées projettent sérieusement de le faire. Les raisons qui les incitent à envisager cette alternative sont pour une large majorité la quête d’un tarif plus avantageux, avec 88 % des sondés, et dans une moindre mesure la recherche d’une meilleure couverture, soit 59 % des personnes approchées.
Ces résultats sont cependant à nuancer par le fait qu’un grand nombre de Français ne disposent pas d’informations complètes sur le dispositif loi Hamon. Ainsi, selon ce sondage, 66 % des enquêtés ignorent encore les tenants et aboutissants de ce texte réglementaire.
Une manne pour les courtiers et compagnies d’assurance
La loi Hamon part du constat que l’absence de réelle concurrence en matière d’assurance de prêt pénalise les consommateurs. Actuellement, les banques détiennent 85 % du marché de l’assurance de prêt immobilier. Or, en comparant les différentes offres, l’emprunteur peut réduire de façon conséquente le coût de son assurance de crédit immobilier et réaliser des économies substantielles qui peuvent atteindre jusqu’à des milliers d’euros.
Ce délai d’un an qui lui est accordé va lui permettre de trouver des contrats d’assurance emprunteur moins chers et plus adaptés à son profil.
Des bâtons dans les roues du dispositif loi Hamon ?
Le dispositif loi Hamon ne fait pas l’unanimité. Les banques qui voient leur quasi-monopole mis en péril sont les plus réticentes. Certains emprunteurs jugent également ce délai de résiliation de 12 mois encore trop court face à toutes les procédures qu’ils doivent régler lors de l’acquisition de leur bien immobilier. Des travaux aux aménagements qui prennent souvent beaucoup de temps, les assurés manquent de temps pour se consacrer réellement à la recherche d’assurance de prêt plus avantageux.
De surcroit, un grand nombre de Français craignent une détérioration de leur relation avec leurs banques s’ils souscrivent une délégation d’assurance et résilient leur contrat. Par ailleurs, la lourdeur des démarches administratives requises semble dissuader les primo-accédants à signer leur assurance de prêt immobilier ailleurs que chez leur établissement prêteur.